Les femmes dans le combat pour la paix et la justice sociale en Israël

Myriam Dagan, Janine Lazare, Leah Sahkdiel, Danielle Storper-Perez

Une des lignes directrices de l'action du Cercle Bernard Lazare - Grenoble consiste à soutenir et à faire connaître les initiatives des acteurs « proche-orientaux » en faveur de la paix.

C'est dans cette perspective que le Cbl - Grenoble invite quatre militantes israéliennes à une rencontre

le jeudi 4 mars 2010 à 20 heures à l'amphithéâtre de la Maison du Tourisme, rue de la République à Grenoble.

Femmes militantes
  • Myriam Dagan est directrice de l'Institut judéo-arabe « Givat Haviva », fondé en 1963 par le mouvement HaShomer HaTzair. Givat Haviva est un centre d'éducation qui a reçu en 2001 le prix Unesco d' « Education à la Paix ». Sa vocation est de favoriser le développement de relations plus étroites entre les Juifs et les Arabes en Israël pour promouvoir un partenariat entre les deux communautés et les amener à une compréhension mutuelle.
  • Janine Lazare, psychologue clinicienne, a étudié à l'Ecole des cadres d'Orsay (Promotion 1), et à l'Université de Strasbourg. Elève de Henri Schilli et de Françoise Dolto, elle s'est établie à Jérusalem avec son mari et leurs quatre enfants depuis 1968. Janine fut active dans les équipes de soutien aux familles endeuillées pendant la guerre de Kipour et a milité très activement pour la paix dans le Lobby des Femmes, pendant la guerre du Liban et la première Initifada.
  • Leah Shakdiel est une féministe, militante pour la paix, à la fois religieuse orthodoxe et ouverte à la modernité. Par son enseignement et son activité militante dans des ONG telles que « Machsom Watch », une organisation de femmes militantes contre l'occupation qui surveillent les "check points", et aussi « Mirkam Azori », « Darom4Peace » « Rabbis for Human Rights », Leah oeuvre sans répit pour développer les valeurs de paix, d'égalité, des droits de l'homme et de justice sociale au sein de la prochaine génération d'Israéliens.
  • Danielle Storper - Perez est une franco-israélienne, socio-anthropologue au CNRS. Elle est l'auteur ou le co-auteur de divers articles et ouvrages sur le féminisme et sur les mouvements pour la paix au proche Orient. Danielle Storper - Perez est militante dans le groupe « Femmes en noir » en Israël, qui est né sur une place de Jérusalem Ouest en janvier 1988, au début de la première intifada. Ces femmes ont choisi le silence et le noir pour protester contre l'occupation militaire de la Cisjordanie et (à l'époque) de la bande de Gaza. Ce choix de manifester en noir et en silence s'est inspiré des pratiques d'autres femmes dans d'autres luttes au monde : les femmes sud-africaines contre l'Apartheid, les mères et grand-mères de la place de Mai, qui chaque semaine en Argentine, manifestent pour leurs enfants et petits-enfants disparus.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !