Lettre à Madame Taubira, Garde des Sceaux

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Grenoble, le 17 novembre 2013

Le Cercle bernard Lazare - Grenoble

à

Madame Taubira, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Madame la Ministre,

Nous avons été stupéfaits et profondément atteints par les attaques odieuses dont vous avez été l’objet. Nous ressentons comme particulièrement grave le fait qu’on vous porte atteinte, non seulement comme personne, mais aussi comme représentante de la République qui nous est si chère, car, Juifs, nous sommes attachés aux valeurs républicaines et laïques qui nous ont permis de devenir des citoyens à part entière et de lutter avec nos concitoyens, au fil du temps, pour le progrès.

Nous constatons que la parole et les actes racistes, bien que fermement condamnés par des consciences vigilantes, qui sont tout de même nombreuses dans notre pays, semblent s’exprimer plus violemment et plus librement ces dernières années. L’Ecole nous semble le rempart le plus efficace contre la haine, le racisme et l’antisémitisme. Puisse-t-elle disposer des moyens nécessaires pour remplir sa mission. Les lois progressent aussi et peuvent heureusement sanctionner ces conduites inacceptables.

Nous admirons le sang-froid dont vous avez fait preuve dans ces circonstances, et nous vous exprimons notre soutien le plus sincère.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, nos très respectueuses salutations

Edith Aberdam, présidente du Cercle Bernard Lazare - Grenoble


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !