Dimanche 18 mai 2014 à 18h30
au CCJ, Grenoble. Libre participation aux frais
Paul Felenbok
Paul Felenbok est l’un des plus jeunes survivants du ghetto de Varsovie.
Jusqu’au 70ème anniversaire du soulèvement du ghetto, il n’avait raconté son histoire que par bribes.
Alors, pris par l’urgence, il a commencé à témoigner et à raconter son histoire complète et celle de son frère Georges,
de 12 ans son aîné. Pawel, comme il s’appelait alors, avait 7 ans en avril 1943 quand il a fui par les égouts.
Restés seuls après l’arrestation de leurs parents, il raconte leur survie miraculeuse de cachette en cachette,
puis son arrivée en France, le 10 mai 1946. Là, il est accueilli dans une de ces maisons d’enfance gérées par l’UJRE à Andrésy, et il devient Paul.
Ce qui rend son témoignage extraordinaire, c’est la manière dont son histoire individuelle, incarnée, recoupe la grande Histoire, qu’il s'agisse de l’antisémitisme polonais, de celui des Ukrainiens, auxiliaires zélés des nazis, ou du rôle de l’Union soviétique “libératrice”, pour le moins ambigu.
L’histoire de sa famille, constituée de religieux et de laïques, de militants révolutionnaires et/ou sionistes et de petits industriels forme aussi un tableau saisissant d’une identité juive plurielle et complexe
Yves Markowicz interprétera des chants du ghetto.
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !