Georges Bensoussan : Nouvelles approches historiques de la Shoah

Voir aussi : Une histoire intellectuelle et politique du sionisme

Conférence de Georges Bensoussan, professeur d'Histoire à Paris,
rédacteur en chef de la Revue d'Histoire de la Shoah (CDJC)

et auteur de

  • L'Histoire de la Shoah (Que sais-je ?, PUF, 1996),
  • Auschwitz en héritage ? D'un bon usage de la mémoire (Mille et une nuits, 1998, réédition printemps 2003),
  • Une histoire intellectuelle et politique du sionisme 1860-1940 (Fayard 2002)

mercredi 9 octobre 2002 à 20 heures
aux Archives Départementales, 2 rue Auguste Prudhomme.

En coopération avec le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère

L'histoire de la destruction des juifs d'Europe reste la plus grande césure du siècle passé. La " solution finale ", mise en oeuvre à Auschwitz et ailleurs ne fut pas un massacre de plus dans la longue histoire des tueries humaines. Ce fut l'entrée dans l'ère de l'homme superflu sur la terre. Crime allemand et crime occidental qui, sans causalité linéaire aucune, trouve son terreau près d'un siècle avant la tragédie. C'est aussi en s'appuyant désormais sur les pistes nouvelles ouvertes par l'historiographie (allemande en particulier) qu'il faut s'interroger sur la spécificité de ce crime de masse dans un souci situé à mille lieues de toute concurrence des victimes


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !