Emile Shoufani : mémoire pour la paix

Rencontre-débat avec

  • Emile SHOUFANI Arabe israélien, prêtre à Nazareth
  • Jean HALPERIN Président du Colloque des Intellectuels Juifs de langue française
  • Christian DELORME bprêtre à Lyon, au service des relations avec l'Islam.b

Mardi 1er avril 2003, de 18h30 à 20h30
au Centre Oecuménique Saint Marc, Avenue Malherbe - Grenoble

A l'initiative de l'Ecole de la Paix

En ces temps où des millions et des millions d'hommes et de femmes de toutes appartenances et horizons, marchent ensemble, au coude à coude, dans les rues du monde, pour dire non à la guerre, Emile Shoufani, prépare depuis des mois, avec quelque 300 Arabes et Juifs Israéliens, jeunes et adultes, un voyage à Auschwitz où les retrouveront 150 jeunes Arabes et Juifs Français. "Détour par les abîmes les plus sombres de la mémoire de l'humanité ".
Quel incroyable geste de confiance, de générosité est ainsi demandé à ses frères arabes : de se mettre en route et d'aller jusque là, pour comprendre et entendre et, par là-même, aider à guérir "cette terreur séculaire de la mémoire juive" qui paralyse toute capacité de dialogue.

"Loin d'inciter à un ressassement complaisant du passé, le commandement du souvenir impose une conduite. Prospectif bien plus que rétrospectif il a une fonction pédagogique. L'oubli est démobilisateur, alors que la conscience aigüe « de l'expérience collective est perçue comme source de sagesse, interpellation et appel à l'éthique et à la responsabilité." Jean Halpérin

Renseignements : Ecole de la paix-7 rue Très Cloîtres - 38000 Grenoble
Tél. : 04 76 63 81 41 - Fax : 04 76 63 81 42


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !