Georges Bensoussan : Auschwitz en héritage

Conférence - débat le vendredi 23 avril 2004 à 20h30
à Grenoble International, 24 Place Paul Vallier à Grenoble.

L'historien Georges Bensoussan donnera une conférence, suivie d'un débat, sur la nouvelle édition de son ouvrage Auschwitz en héritage.

Il est invité conjointement par

  • l'association PEREC : Pour une Ecole Républicaine et Citoyenne
  • et le Cercle Bernard Lazare - Grenoble.

L'an dernier nous l'avions entendu nous parler de son
"Histoire intellectuelle et politique du Sionisme";

Il avait également présenté l'état de ses recherches historiques aux Archives Départementales, invité par le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère.

Dans Auschwitz en héritage, il nous parle de notre mémoire et de son rapport à un présent qui a radicalement changé depuis quelques années, sur le plan politique.
Cet ouvrage subtil et percutant n'est pas un livre d'histoire malgré la brève synthèse historique qui figure en annexe : il s'agit plutôt de psychologie, de pédagogie, de politique surtout.

Des passages fort éclairants sur le génocide au Rwanda, des analyses du culte mémoriel en France, aux Etats-Unis, en Israël, donnent des perspectives neuves dont nous avons grand besoin pour penser notre actualité inquiétante.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !