Bernard Lazare, cent ans après sa mort

avec

  • Philippe Oriol
  • Denis Charbit

Mercredi 23 juin à 20h30 à Grenoble international, 24 place Paul Vallier

  • Philippe Oriol enseigne à Paris III. Il est spécialiste de l'affaire Dreyfus, et vient de publier chez Stock une biographie de Bernard Lazare
  • Denis Charbit est professeur à l'université de Tel Aviv. Il est l'auteur d'une remarquable anthologie des sionismes

Lazare - le Juste, qui fut le premier à prendre la cause de Dreyfus au moment où tout semblait perdu, avant Zola et tous les autres - est mort en 1903, il y a un peu plus de cent ans.

Le cercle Bernard Lazare- Grenoble n'a pas encore cent ans mais, peut être, la pensée de ce grand intellectuel peut encore inspirer son action. Rompant avec sa positon assimilationniste antérieure, Bernard Lazare appelait à créer une nation pour le peuple juif, mais, anarchiste, il désirait rompre avec "le sionisme diplomatique, capitaliste et bourgeois !".

Lazare essaya de trouver un éditeur français pour les oeuvres de Herzl, considéré comme le père du sionisme, mort il y a tout juste cent ans.

Nous souhaitons aussi, au cours de cette soirée, mettre en regard la pensée de Théodore Herzl et celle de Bernard Lazare.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !