Chahla Chafiq : Vivre ensemble dans la diversité, le rôle de la laïcité

Entete

Sociologue de formation, Chahla Chafiq a quitté l'Iran en 1983 pour échapper à la prison du pouvoir islamiste.
Déléguée générale et responsable de formation à l'ADRIC, association de développement et de la revalorisation de l'interculturel pour la citoyenneté, elle travaille sur les thématiques touchant à l'interculturalité et à la lutte contre les discriminations.
Chahla Chafiq milite aux côtés de nombreuses associations laïques et féministes.

Chala Chafiq

Ecrivaine, Chahla Chafiq a publié plusieurs ouvrages sur les causes et les conséquences politiques et sociales de l'idéologisation de l'Islam :

  • La Femme et le retour de l'Islam. L'expérience iranienne, 1991, Editions du Félin.
  • Femmes sous le voile (avec Farhad Khosrokhavar), 1995, Editions du Félin.
  • Le Nouvel Homme islamiste : la Prison politique en Iran, 2002, Editions du Félin

Parallèlement à son travail d'essayiste, Chahla Chafiq écrit des textes littéraires. Elle vient de publier son premier recueil de nouvelles, traduite du persan :
« Chemins et Brouillard », Recueil de nouvelles, traduites du persan par Zeinab ZAZA, Ed, Metropolis, Geneve, 2005


Les ouvrages de Chahla Chafiq sont des documents de première importance pour comprendre le rapport religion-politique dans le monde d'aujourd'hui et pour réfléchir sur les enjeux de la laïcité dans le vivre ensemble.

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Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !