Après la réussite de celui de l'an dernier, il s'agissait moins de remettre ça que d'approfondir l'entre-vu,
et de débusquer ça et là, de par le monde et même tout près, du jamais vu
(nous aurons deux authentiques créations)
du non convenu
Quand derrière la darbouka orientale du groupe ESTA viennent vibrer les cornemuses,
Quand les lycéens milanais qui ignorent tout du judaïsme
trouvent dans Pourim de quoi crier ce qu'ils refusent de toutes leurs forces pour l'avenir.
Dimanche 17 novembre 1996, à 17h30
Au Petit Théâtre, 4 rue Pierre Duclot Grenoble
Jouée en Yiddish par Rafaël Goldwaser
pour les amoureux de cette langue,
Lue en Francais par Charles Tordjman
pour ceux qui l'ont oubliée... et les autres.
Les personnages ? Ces Juifs d'Europe
orientale contraints à la débrouillardise par des siècles
de vilénies et de pogroms, qui s'exercent à affronter les tracasseries
quotidiennes et les embrouilles administratives, mais aussi et surtout à
l'art de compliquer les choses...
Présentation par Jean Caune de son livre :
Acteur et spectateur : une relation dans le blanc des mots.
Jeudi 21 novembre 1996, à 20 h 30
Bibliothèque du Centre Ville, Rue de la République, Grenoble
Jean Caune, professeur à l'Université Stendhal de Grenoble
et directeur de l'UFR des sciences de la communication,
évoquera l'interprétation du texte de théâtre
à partir des niveaux d'interprétation proposés par le talmud...
une pièce de I. L. Peretz
par les comédiens du CREARC
Vendredi 22 novembre 1996, à 18 h 15
Au Petit Théâtre, 4 rue Pierre Duclot, Grenoble
Isaac-Leibush Peretz, né à Zamosc en Pologne en
1852 et mort à Varsovie en 1915, fut l'un des trois grands initiateurs
de la littérature yiddish moderne. Cette oeuvre est son testament
spirituel, l'image même de sa démarche créatrice. Il y met
en scène comme des reflets de lui-même, poète, vagabond,
rêveur. Son personnage, le bouffon - le badkan - est toujours en quête
d'une "parole perdue" grâce à laquelle on pourrait "tout refaire".
Débat avec Batia Baum, traductrice de la pièce.
Samedi 23 novembre 1996, à 20 h 30
Salle Le Ciel, rue Condillac, Grenoble
Ils nous arrivent droit des Etats-Unis, mais ils sont bien Israéliens. On retrouve dans leur musique des filiations de rock. Mais la mélopée orientale ne devait-elle pas naturellement renaà®tre rock dans les faubourgs de Tel Aviv ou les quartiers deshérités de Katamon ?...
Dimanche 24 novembre 1996, à 17 h 30
Théâtre de Poche, 180 Cours Berriat, Grenoble
Par la troupe Progetto Novecento de Milan
Immense succès en Italie, un spectacle étonnant,
fait de danses, de musiques klezmer et judéo-espagnole.
Librement adapté du Chant du Peuple Juif Assassiné
du poète I. Katzenelson.
Du Mordechai du Livre d'Esther
à Mordechai Anielewicz qui organise l'insurrection du ghetto de Varsovie,
un cri contre toutes les tentatives de destruction de l'homme par l'homme
Jeudi 5 décembre 1996, à 20 h 30 Salle Edmond Vigne, 23, rue des Alpes, Fontaine
Pendant des siècles, Juifs et Musulmans ont vécu côte à côte
en Andalousie, dans une même ambiance culturelle.
Que reste-t-il de cette culture judéo-arabe aujourd'hui
que les Juifs du Maghreb se trouvent dispersés dans le monde ?
La musique !..
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !