Co-production avec l'Amphithéâtre de Pont de Claix
Vendredi 7 mars 2008 à 20h30. Durée 1h30
à l'Amphithéâtre de Pont de Claix
Place des Iles de Mars, Pont de Claix.
Billetterie :
Le dramaturge israélien Hanokh Levin s'est toujours attaché à développer une vision jubilatoire du malheur. Il associe pour ce faire burelesque et pathétique, et Une laborieuse entreprise ne fait pas exception à la règle. Cette comédie féroce met en scène un couple à l'heure de la cinquantaine et des premiers bilans, qui semble trouver dans les insultes une manière comme une autre d'exister. La vie serait si triste sans disputes !
Yona et Levina l'ont bien compris, eux qui emplissent la chambre de leur combat quotidien, égrenant sans relâche un chapelet de reproches. Des répliques incisives, mordantes à souhait, où s'expriment désirs et désillusions, toute une souffrance qui, précisément, les rend profondément humains.
Le talent de Hanokh Levin, c'est de mettre à nu toute l'ambivalence des sentiments qui coexistent en chacun de nous, pour mieux nous inviter à se reconnaître en eux, à y retrouver nos faiblesses, nos lâchetés, nos rêves...
Cette richesse, tout en finesse et en revirements inattendus, Jean-Pierre Berthomier l'exploite avec bonheur dans une mise en scène inventive qui utilise tous les registres de la comédie (apartés, chansons, théâtre dans le théâtre, adresses au public...) pour construire un spectacle drôle et sensible, portant sur le monde un regard à la fois joyeux et désespéré.
Un véritable concentré d'existence.
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !