Rencontre avec Théo Klein

A l'initiative du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
en partenariat avec le Cercle Bernard Lazare - Grenoble

Jeudi 3 février 2011 à 18h30
Au palais du Parlement, place Saint André

Theo Klein

Résistant engagé dans le sauvetage des enfants juifs durant la guerre, en particulier dans la région grenobloise, avocat à la Libération de familles qui ont subi les spoliations, président du conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de 1983 à 1989 qui, tout en pônant un "judaïsme libéral", n'eut alors de cesse de faire reconnaître la réalité de la Shoah, Théo Klein demeure un infatigable défenseur de la démocratie et des libertés.


Acceptant le principe d'un échange avec le public,
Théo Klein revient sur quelques-uns des principaux engagements qui ont marqué sa vie.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !