Le jeudi 25 octobre 2012, amphithéâtre de la Maison du Tourisme.
Ouverture par Adolfo Kaminsky
Adolfo Kaminsky fabriquait des faux papiers.
Il n’a jamais accepté d’argent pour ce travail.
Juif argentin né en 1925, immigré en France à l’âge de 7 ans.
En 1943, enfermement à Drancy, puis libération en tant qu’Argentin.
Entré en Résistance, il passe la fin de la guerre à fabriquer
des faux papiers d’identité pour aider des milliers de Juifs
à échapper aux persécutions.
Recruté ensuite par les services secrets français,
il démissionne au moment des prémisses de la guerre d’Indochine,
par refus de collaborer à la guerre coloniale.
Il aide alors l’émigration juive vers la Palestine de 1946 à 1948.
Il cesse ensuite parce que l’Etat d’Israël s’est doté d’une religion d’état.
À la fin des années 1950, il s’engage en faveur de la décolonisation de l’Algérie
et rejoint le réseau Jeanson et Curiel qui soutient le FLN en France.
Enfin, à partir de 1963, il vient en aide aux mouvements de libération
des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Il soutient également les anti-franquistes espagnols et les grecs
en lutte contre la dictature militaire des «colonels».
Au début des années 1970, Adolfo traverse la méditerranée,
et séjourne une bonne dizaine d’années en Algérie,
où il se marie avec la fille d’un imam libéral
et donne naissance à ses trois enfants Atahulpa, José et Sarah.
Il rentre en France en 1982.
Cet argentin de 87 ans dit s’être “contenté” d’appliquer toute sa vie,
strictement, la devise “Liberté, Egalité, Fraternité” apprise à l’école.
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !