Jeudi 26 janvier 2012 à 19h30
à l'Auditorium du Musée, Grenoble
Plein tarif 30 € , adhérents et Cbl : 25 €, réduit / clé 20 €
La composition comme territoire de l’imaginaire, voilà la certitude qui traverse ce concert original que l’ensemble Musique Oblique interprétera prochainement à l’auditorium. A partir du méconnu Osvaldo Golijov, de son poème épique « Rêves et Prières d’Isaac l’Aveugle » et d’œuvres de Prokofiev, Bruch, Chostakovitch et Bloch, six musiciens hors normes cartographient les six mille années du judaïsme en Europe.
Peu de formations classiques pensent leurs programmes autrement que par l’enchaînement chronologique des compositions : si parfois elles y glissent une gradation dans l’émotion, « construire » le concert est plus rare. Depuis sa création, l’ensemble instrumental se tient à la croisée des chemins : se saisissant des œuvres du répertoire, Musique Oblique les fait résonner d’une idée nouvelle, celle du parallèle.
Pour imaginer le Yiddishland, territoire à la culture en ruine depuis la tragédie du XXe siècle, ces géomètres prennent la mesure de l’étrange
Dreams and Prayers of Isaac the Blind d’Osvaldo Golijov en reliant ce compositeur argentin contemporain à ses inspirateurs.
L’Ouverture sur des thèmes juifs de Prokofiev trouve ainsi toute sa place en début de concert, s’en suit Kol nidre de Bruch,
le Trio avec piano op. 67 de Chostakovitch et Nigun d’Ernest Bloch. Ces frontières musicales habilement réunies par la virtuosité des musiciens
expliquent le poème de Golijov, mélange de chants et de prières Yiddish qui évoquent la figure mystique d’Isaac.
Une démarche sans travers à découvrir jeudi 26 janvier à l’auditorium.
Une initiative Musée en Musique,
en partenariat avec le Cercle Bernard Lazare - Grenoble
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !