Conférence de Nicole Lapierre :
Causes communes, des Juifs et des Noirs

Le mercredi 14 mars à 20h30 au Centre Culturel Juif de Grenoble

Dans Causes communes. Des Juifs et des Noirs , la sociologue Nicole Lapierre croise histoire, anthropologie, philosophie et poétique pour une analyse vivifiante de deux mémoires tragiques.
Retraçant avec mille histoires inédites les relations nouées par des Juifs et des Noirs autour d’idéaux de liberté et de dignité durant le XXème siècle, Nicole Lapierre nous emmène dans un vaste voyage, de New-York à Varsovie, du Mississippi à l’Ouzbékistan, de la Lituanie à l’Afrique du Sud, de Harlem à Paris, en passant par les Antilles. En chemin, elle nous convie à rencontrer de grandes figures au parcours souvent exceptionnel, tels Martin Luther King, Paul Robeson, Léopold Sédar Senghor, André Schwarz-Bart, Aimé Césaire ou Frantz Fanon.
Nourri par l’enquête, son propos prend résolument le contre-pied de cette triste dérive appelée « concurrence des victimes » qui renvoie dos à dos deux communautés de souffrance. Les tensions qui parfois les opposent nous concernent tous tant elles résultent de la reconnaissance variable, et souvent inégale, accordée aux destins des opprimés ou des persécutés. Quels qu’ils soient. Juifs ou Noirs.
Vigoureux éloge de l’empathie, Causes communes offre une perspective nouvelle et passionnante sur l’histoire partagée des uns et des autres. Plutôt que d’attiser la rivalité, ce livre prend le parti d’une solidarité fondée sur le respect et la réciprocité.

A l’initiative de l'AJP
En partenariat avec
Le Centre Culturel Juif de Grenoble
Le Cercle Bernard Lazare - Grenoble



Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !