Conférence de Ilan Greilsammer : Religion et Etat en Israël


A l'invitation du CCJ et du Cercle Bernard Lazare - Grenoble

Ilan Greilsammer

Ilan Greilsammer

Jeudi 6 février 2014 à 20h00
Au CCJ, rue Jay, Grenoble

Ilan Greilsammer est professeur de sciences politiques et de civilisation française à l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv. Né en France, il y a fait ses études : Licence en droit public, Diplôme de science politique de l’IEP de Paris, Doctorat en relations internationales. Il a émigré en Israël en 1972. Auteur entre autres de la biographie de Léon Blum (Flammarion, 1996), de La nouvelle histoire d’Israël (Gallimard, 1998), de l’édition des Lettres de Léon Blum à Buchenwald (Gallimard, 2003), Le sionisme (PUF, 2005). Il signe un premier roman avec Une amitié espagnole (Grasset, 2010).

L’État d’Israël est né le 14 mai 1948. À la différence d’autres États nouveaux du XXème siècle, sa création est l’aboutissement d’une idéologie nationalitaire née dans la seconde moitié du XIXème siècle : le sionisme.
L’histoire du sionisme et de l’État d’Israël est parcourue de très nombreux problèmes et dilemmes idéologiques. L’arrivée en Palestine ottomane, puis britannique, de milliers d’immigrants juifs venus d’Europe et des pays arabes s’est heurtée au mouvement national arabe palestinien. Le premier congrès sioniste tenu par Théodore Herzl en 1897, suivi de la Déclaration Balfour en 1917 promettant un foyer national juif, et des immigrations juives successives ont suscité le réveil national de la population arabe autochtone.
L’un des temps forts fondamentaux concernant le conflit israélo-arabe est la guerre de 1948-49, que les Israéliens considèrent comme leur guerre d’Indépendance, tandis que les Palestiniens la voient comme une guerre perdue qui a abouti à l’expulsion et à l’exil des Palestiniens, ce qu’ils appellent la Naqba.
Par la suite, l’histoire de l’État d’Israël au cours des 65 dernières années suscite de nombreux sujets de recherche : les questions de religion et État, le statut des Arabes israéliens, la guerre des Six jours et l’occupation, les clivages économiques et sociaux au sein de la société israélienne, le caractère juif de l’État, les divisions idéologiques entre la gauche et la droite israéliennes, les colons face au camp de la paix, la présence des ultra-orthodoxes au sein d’une société moderne, etc.
I. Greilsammer Librairie Ombres Blanches - 50, rue Gambetta - Toulouse


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !