Le samedi 7 novembre 2015
- Hommage à Rabin à 11 h 15 devant le tulipier planté à sa mémoire au Jardin des Plantes,
- puis table ronde à 11 h 45 dans les Salons de l'Hôtel de Ville avec
Denis Charbit, Saman Khoury et Nissim Zvili
La Ville de Grenoble est partenaire du Cercle Bernard Lazare - Grenoble pour l'organisation de cet événement,
qui est soutenu également par
le Conseil Départemental de l'Isère et
le Conseil Régional Rhône-Alpes
Ecouter l'enregistrement (66 min)
Vous trouverez, ci-après, le texte du discours prononcé par Yitzhak le jour de son assassinat
Voici le texte du discours prononcé par Yitzhak Rabin lors du meeting au cours duquel il a été assassiné
Source : http://www.cclj.be/node/8683
"Permettez-moi tout d'abord, de vous dire quelle émotion m'étreint en cet instant. Je souhaite remercier chacun d'entre vous, qui êtes venus ici manifester contre la violence, et pour la paix. Ce gouvernement, dont j'ai l'honneur et le privilège d'être le Premier ministre, aux côtés de mon ami M. Shimon Peres, a décidé de donner sa chance à la paix - une paix à même de pallier à l'essentiel des problèmes de l'État d'Israël.
J'ai servi dans l'armée pendant vingt-sept ans. J'ai combattu tant qu'aucune chance ne semblait réservée à la paix. J'ai la conviction aujourd'hui que la paix a ses chances, de grandes chances. Il nous faut tirer parti de cette chance unique, au nom de ceux qui sont ici présents, et au nom de ceux qui sont absents - et ils sont très nombreux.
J'ai toujours eu la conviction que la majorité de la population aspirait à la paix, était prête à prendre des risques pour voir son avènement. Et vous êtes venus là, en cette place, affirmer ce que nombre d'absents pensent également, à savoir que le peuple aspire réellement à la paix, et s'oppose à la violence. La violence est opposée aux fondements même de la démocratie israélienne. Elle doit être condamnée, rejetée, mise au ban. L'État d'Israël ne saurait s'engager sur cette voie. Dans toute démocratie il y a place aux dissensions, mais la décision finale ne saurait être prise que dans le cadre d'élections démocratiques - telles que l'ont été celles de 1992 qui nous ont conféré le droit et le devoir de mettre en œuvre ce qu'aujourd'hui nous réalisons et de poursuivre sur cette voie.
Permettez-moi de vous dire combien je suis fier de pouvoir voir réunis ici aujourd'hui, et demain encore, les représentants des pays avec lesquels nous vivons aujourd'hui en paix: l'Egypte, la Jordanie, le Maroc - qui nous ont permis d'évoluer sur la voie de la paix. Je souhaite remercier le Président de l'État égyptien, le Souverain du royaume de Jordanie et le Roi du Maroc, de s'être faits représenter ici, en ce jour et de contribuer à la paix, à nos côtés.
Permettez-moi avant tout de dire, que, depuis plus de trois ans que l'actuel gouvernement est en place, le peuple israélien a prouvé qu'il est possible de déboucher sur la paix; que la paix est la clé d'une économie et d'une société moderne, et qu'elle n'apparaît pas seulement dans les textes de prières. La paix apparaît avant tout dans nos prières, mais elle est aussi l'aspiration du peuple juif, aspiration authentique et volonté de paix.
La paix a ses ennemis, qui tentent de porter leurs coups contre nous dans l'espoir de faire avorter le processus de paix. Je vous le dis, en vérité, nous avons trouvé des partenaires prêts à la paix, également parmi les Palestiniens : l'OLP, qui jadis était notre ennemi, et a cessé de recourir au terrorisme. Sans partenaires prêts à la paix, il n'y aurait pas de paix. Nous leur demanderons de remplir la tâche qui leur est impartie pour la paix, comme nous remplirons la nôtre. Ce afin de résoudre l'élément le plus complexe, le plus ancien et le plus sensible du conflit israélo-arabe : le conflit israélo-palestinien.
Nous sommes engagés sur un chemin semé d'embûches, où n'est pas épargnée la douleur. Israël ne connaît aucun chemin où la douleur serait épargnée. Il lui est préférable de s'engager dans la paix que d'entrer en guerre. Je vous le dis en tant que militaire et en tant que ministre de la Défense, amené à avoir la douleur frapper les familles des soldats de Tsahal. Pour eux, pour nos enfants et dans mon cas pour nos petits-enfants, je souhaite voir ce gouvernement déployer tous les efforts possibles pour promouvoir et conclure enfin une paix globale. Avec la Syrie, même, nous parviendrons à conclure la paix.
Ce rassemblement doit constituer un message transmis au peuple israélien, au peuple juif à travers le monde, aux nombreux peuples du monde arabe, et au monde entier : le peuple israélien aspire à la paix, affirme sa volonté de paix. Et pour tout cela, un immense merci à tous."
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !