Samedi 26 novembre 2016, de 14 heures à 18 heures
dans le salon d'accueil de l'Hôtel de Ville, Bd Jean Pain à Grenoble
L’enlisement diplomatique de la recherche de la paix dans le cadre du conflit israélo-palestinien cache une réalité militante bien vivante, présente dans chacun des deux camps, faite d’un grand nombre de militantes et de militants qui oeuvrent dans un contexte difficile pour faire respecter les droits des Palestiniens dans la situation présente, pour la cessation de l’occupation et la recherche de la paix.
Le Cbl-Grenoble, association juive laïque, s’est donné pour objectifs
- de lutter contre l’antisémitisme, quelle que soit la manière dont il s’exprime
- d’affirmer haut et fort la légitimité de l’existence de l’Etat d’Israël que l’on voit parfois contestée
et la nécessité de la création d’un Etat palestinien que certains tentent d’empêcher
- de promouvoir le dialogue israélo-palestinien en vue de la recherche de la paix.
Evidemment, la modeste association qu’est le Cbl-G ne prétend pas agir sur les parties au conflit. En revanche, il peut, et il s’efforce de le faire, donner la parole ou donner de la visibilité aux militants qui, sur place, travaillent dans cette direction.
Samy Cohen (1) écrit : « Mais où est donc passé le légendaire camp de la paix israélien ? […] Annoncer la disparition de ce camp est un pas trop vite franchi.
Le camp de la paix est un monde fractionné en une multitude d’organisations et d’individus. L’histoire de ce camp est chaotique et peu connue en Israël même. […] Il y a chez beaucoup une volonté de ne pas savoir […] Pour certains le mouvement de la paix « fait le jeu de l’ennemi ». Il met le doigt là où ça fait mal […] Mais il dérange également tous ceux qui ne veulent pas grand bien à cet Etat et qui ne demandent qu’à le délégitimer. Or les « colombes israéliennes » sont la preuve vivante et « gênante » de l’existence d’un autre Israël, plus ouvert, plus tolérant que celui qui gouverne sans perspective autre que la poursuite du statu quo.
Le camp de la paix ne se ramène pas seulement aux grandes organisations comme La Paix Maintenant […] Une myriade d’ONG oeuvre pour la paix et les droits de l’homme. Ainsi, le Forum israélo-palestinien des ONG pour la paix compte plus de cent ONG israéliennes ou israélo-palestiniennes »
Nous avons aujourd’hui choisi de donner la parole à trois ONG, The peace NGO Forum, Peace Now, Women Wage Peace et une institution, Givat Haviva, qui militent en propre pour la recherche de la paix, et à quatre ONG qui militent pour les droits de l’homme, The Association for Civil Rights in Israël, The Hotline for Refugees and Migrants, B’Tselem, et Médecins pour les droits humains. Leurs rapports sur la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés irritent la droite et l’extrême droite. »
Récemment, des Israéliens ont écrit : « Nous appelons les juifs du monde entier à se joindre aux partenaires israéliens pour une action coordonnée afin de mettre fin à l’occupation et construire un nouvel avenir, pour le bien de l’Etat d’Israël et des générations à venir » :
SISO.
Les 470 signataires de cet appel comprennent 48 lauréats qui ont reçu des prix prestigieux d’Israël (le Prix d’Israël et le Prix EMET), 7 haut gradés de l’armée israélienne, 20 anciens ambassadeurs israéliens, des ministres, des responsables gouvernementaux importants et des députés, ainsi que 160 professeurs des universités israéliennes.
Notre initiative va dans ce sens. Montrer qu'en Israël des militants travaillent dur pour les droits humains et pour la recherche de la paix est à porter au crédit de ce pays, de son peuple, et de sa démocratie à laquelle nous sommes très attachés.
Cercle Bernard Lazare - Grenoble.
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(1) « Israël et ses colombes, enquête sur le camp de la paix », (Gallimard, septembre 2016)
lien : https://mepeace.org/ Le forum des ONG israéliennes pour la paix est un ensemble dynamique de plus de 150 ONG et institutions travaillant pour la paix, les droits humainset la société partagée. Par leurs stratégies, leurs perspectives et leurs réseaux, les organisations agissent pour mettre un terme à la domination israélienne sur le peuple palestinien et pour créer une paix qui garantira la sécurité, la liberté, la justice, l'honneur et le bon voisinage entre les deux nations en terre sainte.
Le Forum agit pour renouer le lien de la société civile avec la perspective de la paix et pour promouvoir la réconciliation, la paix et les droits humains auprès des décideurs politiques, de la communauté internationale et des Palestiniens.
Givat Haviva est une institution fondée en 1949 par la Fédération des Kibboutz Artzi (laïques). Depuis 1963, elle s’intéresse aux relations entre Juifs et Arabes dans la société israélienne et ne cesse de contribuer au dialogue intercommunautaire, via son Centre Judéo-Arabe pour la Paix (Prix de l'UNESCO). Ces dernières années, son action s'est articulée autour de cinq grands thèmes : éducation, partenariats entre municipalités, action publique, immersion linguistique et culture, égalité.
Shalom Akhshav (Peace Now) est le plus ancien (1978) des mouvements qui œuvrent pour une solution politique et négociée au conflit israélo-palestinien sur la base "deux peuples / deux États". Attaché aux valeurs sionistes et démocratiques, fondement de l’État d'Israël, Shalom Akhshav s'est dès sa fondation opposé au développement des colonies. Il récuse la poursuite de l’occupation et de la domination de la population palestinienne, dont la prolongation entraine le délitement des valeurs essentielles de la société israélienne.
Shalom Akhshav a mis en place un "Observatoire des colonies" qui fournit les données les plus fiables tant sur les créations
que sur les extensions
Women Wage Peace, Femmes pour la Paix
Le mouvement citoyen WWP comprend des dizaines de milliers de femmes,
juives et arabes, gauche, centre et droite, de tout le pays. Elles ont décidé de s'unir malgré leurs divergences, d'exiger des accords politiques afin de résoudre le conflit meurtrier avec les palestiniens. Deux ans après sa création, plus de 20,000 femmes soutiennent WWP, et le mouvement est devenu un acteur incontournable dans la vie civile et politique israélienne. Les femmes ont choisi la vie et l'espoir.
ACRI, Association for Civil Rights in Israel a été créée en 1972.
C'est l’organisation pour les droits civiques la plus ancienne et la plus importante du pays et la seule qui s’occupe de toutes les questions de droits et libertés civiles en Israël et dans les territoires occupés.
Organisation indépendante et non-partisane, l’ACRI veille à ce que les autorités assument leur responsabilité en matière de respect des droits humains et dénonce les violations dont elle a connaissance auprès des instances compétentes, Cour suprême et autres, qu'il s'agisse des droits des arabes en Israël, des Bédoins du Neguev, des Palestiniens dans les Territoires occupes, des réfugiés et migrants, des enfants, des femmes, de la communauté LGBT, du droit au logement, à la santé, à la liberté d'expression...
The Hotline for Refugees and Migrants est la principale organisation en Israël qui a pour objectif de protéger les droits des réfugiés, des travailleurs immigrés et des victimes de trafic humain. Depuis plus de 15 ans, l’équipe de la « Hotline » et ses bénévoles visitent des centres israéliens de rétention d’immigrants pour y contrôler les conditions, y rencontrer les détenus, leur porter aide et leur assurer une représentation juridique.
Intervenant auprès des personnes parmi les plus vulnérables en Israël, Hotline lutte pour promouvoir l'instauration de politiques gouvernementales en cohérence avec un Israël juste, égalitaire et démocratique
B'Tselem, le Centre d’Information Israélien pour les Droits Humains pour les Territoires Occupés , a été créé en février 1989 par un groupe d’éminents professeurs, avocats, journalistes et membres de la Knesset.
Il cherche à renseigner et à éduquer le public israélien ainsi que ceux qui déterminent la politique concernant les violations de droits humains dans les territoires occupés, à contrecarrer le phénomène de déni qui prévaut au sein du public israélien, et à aider à créer une culture de droits humains en Israël.
Parmi les membres de son Conseil public : A. Yehoshua, Amos Oz, David Grossman, Hava Alberstein, Ruth Dayan, Dany Karavan...
lien : http://www.phr.org.il/en/about/ Médecins pour les Droits Humains (PHR-Israël) est une ONG fondée en 1988 par des médecins israéliens, partis à Gaza pendant la première intifada pour prodiguer des soins. L’organisation milite pour le droit à la santé de toutes les populations sous contrôle israélien. Elle considère l’occupation comme une source de violations des droits humains, et appelle à y mettre fin.
Près de 30 ans plus tard, le projet-phare de l’organisation, la « Clinique Mobile » humanitaire composée de médecins juifs et arabes bénévoles, travaille chaque samedi dans les villages de Cisjordanie, traitant environ 10 000 patients par an.
Cette ONG est aussi la seule à se rendre dans la bande de Gaza. Ses médecins y donnent des soins, opèrent et donnent à leurs homologues gazaouis une formation pratique.
Cercle Bernard Lazare-Grenoble, avec le soutien de la Ville de Grenoble, l'Ecole de la Paix, La Paix Maintenant, le Mouvement de la Paix - Isère
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !