Conférence de Claudine Moïse
Professeure des Universités, Sociolinguiste.
Laboratoire Lidilem. Université Grenoble-Alpes
à l'ECJ/CCJ, le jeudi 17 octobre 2019 à 20 heures
Libre participation aux frais
Ecouter Claudine Moïse, présentée par Michel Gheude (120 min)
Lire le document pdf Le discours de haine
La haine en discours
À travers de nombreux exemples de discours, que ce soit dans le champ public ou sur les réseaux sociaux, il s’agira de voir comment l’on peut définir et déconstruire un discours de haine d’un point de vue de ses procédés linguistiques et argumentatifs.
Après avoir explicité ce que représente le sentiment de haine, Claudine montrera que le discours de haine présente des caractéristiques qui lui sont propres mais qu’il est en lien aussi avec d’autres phénomènes linguistiques comme la violence verbale ou d’autres formes discursives comme le discours de propagande ou le discours complotiste.
conférence organisée par le Cercle Bernard Lazare - Grenoble, en partenariat avec le Centre Culturel Juif
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !