Nusseibeh (OLP) : Un Etat Palestinien résoudra le problème des réfugiés

Itim et Ha'aretz Service, le 21 décembre 2001

Le Professeur Sari Nusseibeh, en charge de Jérusalem pour l'OLP, a déclaré que le problème des réfugiés palestiniens sera résolu avec la création d'un Etat palestinien, et par la reconnaissance par Israël de son rôle dans la création du problème. « Le conflit entre les Palestiniens et Israël ne sera résolu que sur la base de deux Etats pour deux nations. Je crois que les Palestiniens comprennent qu'ils ne peuvent exiger à la fois un droit du retour pour les refugiés (à l'intérieur du territoire d'Israël) et un Etat palestinien. »

« Le problème des réfugiés sera résolu dans le cadre d'un Etat palestinien, qui fournira aux réfugiés une solution à leur problème ». Nusseibeh a fait cette déclaration à Beit Sokolov, à Tel-Aviv, où il etait invité par le groupe de discussion du Parti Travailliste dirigé par le député Yossi Beilin, un des concepteurs des accords d'Oslo. « Je crois que les réfugiés doivent retourner dans un Etat palestinien qui leur accordera le droit du retour, et leur donnera la possibilité de reconstruire leur vie, et les Palestiniens se doivent de reconnaître cela », a t-il déclaré. « Les rêves du passé doivent être remplacés par le rêve que nous devons bâtir pour le futur » a t-il ajouté.

Etaient également présents au débat : Avraham Burg, Président de la Knesset, les députés Yalel Dayan et Colette Avital, ainsi que l'ex-ministre Yuli Tamir, qui préside actuellement le Centre Rabin. Les membres du groupe de discussion ont annoncé leur intention d'entamer une campagne afin d'appeler les leaders israéliens et palestiniens à chercher à sortir de la crise actuelle.

Nusseibeh a ajouté qu'un élément essentiel à la solution du problème du droit au retour était une reconnaissance d'un certain niveau de responsabilité de la part d'Israël dans le problème des réfugiés palestiniens. « Les Palestiniens ont besoin qu'Israël reconnaisse et admette la souffrance qu'ils ont endurée - même une reconnaissance partielle, ou que celle-ci n'était pas intentionnelle. Une telle reconnaissance aurait un impact psychologique considérable qu'il n'est même pas possible de mesurer aujourd'hui », a t-il déclaré.

Nusseibeh s'est également joint à l'appel de Yossi Beilin de créer un mouvement populaire israélo-palestinien afin de mettre la pression sur les leaders des deux côtés et les pousser à trouver un accord de paix.

Lundi dernier, la police a arrêté Nusseibeh pendant quelques heures, pour empêcher le responsable de Jérusalem pour l'OLP de recevoir des diplomates. La police a également arrêté et interrogé cinq autres responsables palestiniens, soupçonnés de mener une activité politique à Jérusalem. Un porte-parole de la police a déclaré que les hommes ont été détenus pendant une heure. Nusseibeh a déclaré que la réception prévue à l'Imperial Hotel, dans la Vielle Ville, n'était qu'une « invitation pour les diplomates à boire un jus d'orange et manger des gateaux » pour célébrer l'Id al-Fatr (fin du ramadan).

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Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !