Joseph Algazy : Quelqu'un à qui parler

Haaretz, English edition, mardi 4 septembre 2001 : extraits

Naim al-Ashab, journaliste d'un quotidien palestinien, et vétéran des prisons aussi bien jordaniennes qu'israéliennes, n'hésite pas à condamner les attaques suicides à l'intérieur de la Ligne Verte.

Il y a environ deux mois, le quotidien Al-lyam, de Ramallah, porte-parole officieux de l'Autorité Palestinienne, publia un article sur les leçons de l'intifada, "après qu'elle se fut récemment trouvée elle-même dans une situation dangereuse et hérissée d'obstacles", selon l'auteur, Naim al-Ashab, un journaliste attaché à ce quotidien. L'article condamnait sans équivoque les attaques suicide en Israël contre des civils, les tirs à partir de logements palestiniens habités, et l'usage de mortiers rustiques dans le but de faire du bruit.

[...]

Cet article n'a reçu aucun écho dans la presse israélienne, pas plus que celui dans lequel l'auteur condamnait avec la plus grande fermeté le lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !