Cercle Bernard Lazare-Grenoble et
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
dans le cadre de
Jacques Stroumsa
Auteur de
Tu choisiras la vie
violoniste à Auschwitz.
Jacques Stroumsa a trente ans lorsqu'en 1943 il est déporté de Salonique à Auschwitz, dans le seizième des dix-neuf convois qui vident Salonique de sa population juive, entre le 20 mars et le 18 Août 1943. 48535 déportés. Salonique, ville multiculturelle, est définitivement amputée de sa population juive.
Jacques Stroumsa était ingénieur électricien, mais violoniste également : à Birkenau, il est d'abord premier violon solo dans l'orchestre, pendant un mois. Plus tard, depuis Auschwitz, il est affecté comme ingénieur l'Union-Werke, où il passe 18 mois. Sa plus jeune soeur et lui-même sont les seuls rescapés de leur famille.
Il reconstruit sa vie en France, puis émigre en Israël, et inlassablement se consacre au récit, au témoignage, aux rencontres avec les jeunes générations. Son livre, traduit en de multiples langues, est un document rare et passionnant sur l'histoire des juifs de Salonique.
Lectures de textes de Jacques Stroumsa et d'Albert Cohen
Musique judéo espagnole avec Jacques Stroumsa et Marc Amouyal.
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
14 rue Hébert, Grenoble. Salle de Conférences (3ème étage)
Jacques Stroumsa :
Le sens du témoignage après Auschwitz,
l'histoire des juifs de Salonique.
avec la participation de Jean Carasso
éditeur de La Lettre Sépharade
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !