Voici la huitième édition du Festival de musique et de théâtre juifs.
Le nombre de manifestations est moindre que les années précédentes.
Cependant, les quatre aspects principaux de la culture juive
sont bien présents dans ce festival :
Dimanche 13 octobre 2002 à 18 heures
Amphithéâtre de Pont de Claix
place des Iles de Mars, Pont de Claix
Dans le creux de l'absence,
de Robert Bober
interprété par François Clavier
Théâtre de la Manufacture, Nancy
Mise en scène Charles Tordjman
Spectacle programmé par l'Amphithéâtre
dans le cadre de l'Hommage à l'Acteur 6.
Un peu à la manière de Primo Lévi, Robert Bober a fait de ses écrits oeuvre de mémoire.
Après Quoi de neuf sur la guerre ? / Fragments l'auteur nous entraîne
à la rencontre de deux enfants juifs, en 1943.
Leur poignante rencontre est devenue oeuvre théâtrale grâce au talent
du comédien François Clavier
Amphithéâtre tél : 04 76 98 40 40 *1
CBL tél : 04 76 87 71 21
Amphithéâtre tél : 04 76 98 40 40 *1
Tarif normal : 14 euros
Tarif réduit : 11 euros
Adhérents CBL : 11 euros
Dimanche 20 octobre 2002 à 18 heures
Chapelle Sainte Marie d'en Haut
Liat Cohen est une guitariste exceptionnelle.
Israélienne, elle étudie à Paris. Diplômée de l'Ecole Normale de Musique Alfred Cortot, 1er prix du Conservatoire de Paris, diplômée de la Schola Cantorum,
elle est la seule guitariste à avoir jamais reçu le prix Nadia Boulanger
des compositeurs du XXème siècle,
polonais, russes, israéliens, italiens, espagnols.
De grands compositeurs classiques également.
Direction Miguel Sanchez
Samedi 16 novembre 2002, à 20 heures
Eglise St Louis, rue Félix Poulat, Grenoble
L'Ensemble Alia Musica s'est créé en 1985 afin d'étudier et d'interpréter la musique espagnole du Moyen Age, et en particulier la musique judéo-espagnole, qui, à partir du Xème siècle, s'épanouit en Espagne, dans un fructueux échange avec les musiques musulmanes et chrétiennes.
Une riche discographie, entièrement éditée par Harmonia Mundi, témoigne de la qualité de cet ensemble. Alia Musica a obtenu un succès sans précédent auprès du public avignonnais. Les chanteurs et musiciens ont ravi les spectateurs par leurs sublimes interprétations de la liturgie judéo-espagnole du Moyen âge. (La Provence).
A partir du califat d'Abderraman III (929-961), l'Espagne musulmane Al-Andalus connaît une phase de grand épanouissement culturel, scientifique et littéraire sans égal dans l'Europe médiévale. Cordoue allait devenir le centre culturel de l'occident d'alors.
Il n'est guère surprenant que, dans cette atmosphère si favorable au développement social et culturel, la renaissance de la culture judaïque se soit également manifestée et que la littérature hébraïque soit parvenue à une telle apogée. Entre les Xème et XIIème siècles, beaucoup de communautés juives de l'Espagne médiévale vécurent une période d'exception et de nombreuses écoles rabbiniques devinrent des centres intellectuels de toute première importance. C'est cette époque que l'histoire du judaïsme a retenue sous le nom d'Age d'Or.
Des disciplines comme la grammaire, le talmudisme ou la philosophie acquirent à cette époque un relief particulier, mais on retiendra surtout la poésie et, parmi ceux qui la cultivent, deux poètes, auteurs de plusieurs des textes interprétés dans ce concert, Salomon aben Gabirol et Yehuda Halevi.
Plusieurs des chants interprétés dans ce concert sont chantés lors des deux grandes fêtes solennelles du cycle liturgique annuel Rosh Hashana et Yom Kippour. On célèbre la première au début de l'an juif, les 1er et 2 du mois de tichri (septembre-octobre). Ces jours-là, contrairement à ce qui se passe dans d'autres traditions, ne sont pas des jours de réjouissance, mais de repentance. Le 10 de ce même mois est le jour du Yom Kippour, le jour du Grand Pardon ; c'est le couronnement des dix jours de pénitence qui ouvrent la nouvelle année. Cette journée est entièrement consacrée à la prière, à la repentance et à la demande de rachat de tous les péchés commis l'année qui vient de se terminer. Lors des deux festivités, on lit et on chante, entre autres, bon nombre de poèmes écrits par le "malagueno" Salomon aben Gabirol et le "tudelano" Yehuda Halevi, dont on entendra ce soir quelques extraits, tous imprégnés de poésie et d'un profond sentiment religieux.
Miguel Sanchez. Traduction : Emmanuel Bloch.
Jeudi 28 novembre 2002 à 20 h. 30
Salle Edmond Vigne, 23 rue des Alpes, Fontaine
Station de tram : Ligne A, Charles Michels.
avec
Nés dans les Shtlekh, ces bourgades juives d'Europe Centrale et Orientale, élevés, dès le
Heder (école juive), dans l'étude de la " Torah "
et le respect de la tradition, ils ont cru apercevoir le Messie dans
La Lutte des Classes, le Sens de l'Histoire et la Révolution.
Militants socialistes, communistes, bundistes, sionistes de gauche, trotskistes...
ils sont montés sur toutes les barricades du XXème siècle;
ils se sont battus pour changer le monde, à Pétrograd ou à Madrid ;
ils ont lutté au coeur même de l'enfer nazi.
C'est de cette histoire et d'une intense joie de vivre que témoigne la musique que vous allez entendre, même si la Révolution, comme l'horizon, est une ligne qui s'éloigne à mesure qu'on s'en approche !
Pause
- Jacques Grober, chant, textes, accompagné par
- Philippe Briegh, clarinette, violon
- Micha Nisimov, accordéon
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !