Communiqué d'Albert Memmi

lu lors de la conférence de presse,
le 5 novembre 2004, présentant le rapport II :
Les méthodes dangereuses du MRAP

Il serait désastreux et peut-être criminel que l'antiracisme serve d'alibi à autre chose qu'à la lutte contre le racisme. Cela contribuerait à la confusion intellectuelle à laquelle nous assistons dans d'autres domaines. Le devoir de l'intellectuel est de ne pas céder, à la fois sur la rigueur des idées et sur les conséquences pratiques qui en découlent. C'est pourquoi je m'associe volontiers à vos efforts. C'est pourquoi je le dis avec tristesse, j'ai cru devoir démissionner du Comité de Parrainage du MRAP, avec lequel je me suis battu durant des décennies.

Albert Memmi 4 novembre 2004


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !