Assassinat de Ilan Halimi
communiqué du Cercle Bernard Lazare - Grenoble,
le 25 février 2005

Les dernières informations concernant les tortures mortelles infligées à Ilan Halimi montrent que ce qui a d'abord été présenté comme un fait divers crapuleux est en réalité un meurtre antisémite.

Lors des perquisitions, ont été découverts des documents de soutien au comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, affilié au Hamas, ainsi que des prescriptions de caractère salafiste, doctrine islamiste fondamentaliste.

Cette idéologie, aujourd'hui meurtrière, nous avons pu en repérer les effets nocifs dans les établissements scolaires. Les intrusions de la politique, voire de la propagande orchestrée, entraînent le développement de comportements d'antisémitisme, de racisme et de sexisme, comme en témoigne l'assassinat de Sohane, brûlée vive.

La lâcheté, le laxisme, l'ignorance, l'indifférence ont laissé se développer une atmosphère délétère aussi bien au sein de l'Ecole que dans la société : en particulier, l'antisémitisme n'est que rarement reconnu ou sanctionné comme tel. L'habitude est de minimiser, voire de dissimuler la dimension antijuive patente de nombreuses conduites, par peur d'être accusé de racisme ou d'islamophobie, ou d'enflammer les banlieues.

L'étonnante indulgence dont ont fait preuve les médias et la justice à l'égard des provocations antijuives de Dieudonné, les relaxes systématiques dont il bénéficie encouragent la banalisation de la haine, les replis communautaristes, et des dérives encore plus graves.

Les appels au meurtre dans le monde arabe, par la télévision, par Internet, bénéficient de relais innombrables dans l'hexagone.

Tous les Français sont concernés. Ils doivent exiger des responsables du gouvernement qu'ils fassent respecter les principes qui sont à la base de la loi républicaine, et prennent des mesures susceptibles d'agir sur le terreau qui donne naissance à cette barbarie.


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !