Hall de l'état civil de la Mairie de Grenoble
à partir du 12 octobre 2000
avec le soutien de
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A l'origine, cette exposition a été conçue pour être présentée à la mairie de Bordeaux au moment du pourvoi en cassation du procès Papon. Elle trouve maintenant sa place dans le cadre de la Quinzaine culturelle pour un avenir sans fascismes. Ce combat est toujours actuel à l'heure où l'Europe n'en finit pas de régler ses comptes avec les vieux démons. La présence de ce travail à la mairie de Grenoble, lieu public ouvert à tous et lieu officiel de la République, revêt un caractère symbolique qui s'inscrit dans l'effort que fait actuellement la France pour reconsidérer et assumer son histoire. Octobre 2000________________
Je tiens à remercier tous ceux qui ont rendu possible cette exposition et plus particulièrement
Jo Anger-Weller
L'exposition est à la disposition des mairies, préfectures, tribunaux. Elle est constituée de 55 planches disposées sur du grillage à poules dans un espace de 26 m linéaires.
Un cédérom des photos de l'exposition (tous les panneaux et les détails) est également disponible.
Une video (durée 26mn) a été tournée en octobre 2000 dans le hall de l'état civil de la Mairie de Grenoble,
lors de l'exposition sur le procès Papon Bordeaux, Drancy, Auschwitz, aller simple
qui montre l'ensemble des comptes-rendus d'audience du journal Le Monde et les listes des noms des déportés
écrits à la main.
Elle essaie de rendre compte, à travers les réactions des visiteurs (interviews, mimiques et commentaires),
de l'impact que cet événement a eu sur le public grenoblois.
Chaque intervention révèle peu à peu le rapport que chacun, en fonction de son histoire personnelle,
entretient avec l'Histoire et l'actualité, la culpabilité et la responsabilité, l'identité française et les étrangers.
Voir la Liste de Papon
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !