Exposition Bordeaux-Drancy-Auschwitz aller simple, à l'occasion du procès de Maurice Papon

Hall de l'état civil de la Mairie de Grenoble
à partir du 12 octobre 2000

Réalisée par Jo Anger-Weller

avec le soutien de

  • La Ville de Grenoble
  • Les Biblothèques de Grenoble
  • Le Cercle Bernard Lazare-Grenoble
Sncf Lors des commémorations, les noms des déportés sont souvent lus à haute voix. Ici, ils ont été écrits à la main, en écho aux comptes-rendus quotidiens du procès de Maurice Papon dans le journal Le Monde. Cette contribution à la mémoire de la Shoah, entreprise à l'occasion de ce procès, est un hommage aux 1595 déportés de Bordeaux et au-delà, à l'ensemble des victimes juives de l'administration criminelle de Vichy.
Sncf bis C'est aussi l'expression d'une reconnaissance envers tous ceux qui ont consacré de nombreuses années de leur vie pour que le procès ait lieu. Bien sûr, un seul homme a été jugé. Cependant, les représentants du peuple français ont rendu un verdict qui a permis aux autres victimes du gouvernement collaborateur et criminel de Vichy de respirer un peu mieux.
Octobre 1999

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Valise A l'origine, cette exposition a été conçue pour être présentée à la mairie de Bordeaux au moment du pourvoi en cassation du procès Papon. Elle trouve maintenant sa place dans le cadre de la Quinzaine culturelle pour un avenir sans fascismes. Ce combat est toujours actuel à l'heure où l'Europe n'en finit pas de régler ses comptes avec les vieux démons.
Verdict La présence de ce travail à la mairie de Grenoble, lieu public ouvert à tous et lieu officiel de la République, revêt un caractère symbolique qui s'inscrit dans l'effort que fait actuellement la France pour reconsidérer et assumer son histoire.
Octobre 2000

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N'oublions pas que Maurice Papon était secrétaire général de la préfecture de police à Paris le 14 juillet 1953 et Préfet de Police à Paris lors des manifestations du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962 qui ont été réprimées sous ses ordres

Je tiens à remercier tous ceux qui ont rendu possible cette exposition et plus particulièrement

  • Madame Juliette Benzazon, partie civile, pour son soutien chaleureux
  • Maitre Serge Klarsfeld et sa famille qui, par leur travail inlassable, ont rendu leur identité aux 75 721 déportés jmfs de France et restitué leur histoire à la conscience des Français.
    (La liste des convois n° 1 et n° 6 et la quasi-totalité des renseignements qui se trouvent dans ces pages sont extraites de son Mémorial de la déportation des juifs de France)
  • Monsieur Jean-Marie Matissonn, partie civile, qui m'a procuré la liste des déportés de Bordeaux.
    Consultez l'article sur le lien suivant Jean-Marie Matisson

Jo Anger-Weller

L'exposition est à la disposition des mairies, préfectures, tribunaux. Elle est constituée de 55 planches disposées sur du grillage à poules dans un espace de 26 m linéaires.
Un cédérom des photos de l'exposition (tous les panneaux et les détails) est également disponible.

Vidéo "La liste de Papon, commentaires et attitudes autour d'une exposition"

Une video (durée 26mn) a été tournée en octobre 2000 dans le hall de l'état civil de la Mairie de Grenoble, lors de l'exposition sur le procès Papon Bordeaux, Drancy, Auschwitz, aller simple qui montre l'ensemble des comptes-rendus d'audience du journal Le Monde et les listes des noms des déportés écrits à la main.
Elle essaie de rendre compte, à travers les réactions des visiteurs (interviews, mimiques et commentaires), de l'impact que cet événement a eu sur le public grenoblois. Chaque intervention révèle peu à peu le rapport que chacun, en fonction de son histoire personnelle, entretient avec l'Histoire et l'actualité, la culpabilité et la responsabilité, l'identité française et les étrangers.

Voir la Liste de Papon

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Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !