Georges Bensoussan : Une histoire intellectuelle et politique du sionisme

Voir aussi : Nouvelles approches historiques de la Shoah

Conférence de Georges Bensoussan, professeur d'Histoire,
Historien au Centre de Documentation Juive Contemporaine

Grenoble International, 24 place Paul Vallier
mardi 8 octobre 2002 à 20 heures,

Sioniste ! L'adjectif claque comme une insulte !

A la réalité d'une foi et d'une culture, le discours antisémite a répondu par des fantasmes effrayants... [face à] la réalité d'une idéologie et d'un mouvement national atypique... Le rejet est tel qu'on a du mal à déterminer la pluralité de ses significations... Le sionisme, loin de ne parler qu'aux Juifs, contribue à poser les questions capitales du XXème siècle.

Qu'en est-il des rapports de la langue et de la nation ?

Qu'advient-il d'une foi nationale dans le processus général de laïcisation ?

Ces questions ont disparu derrière la focalisation sur le conflit judéo-arabe.

Paraphrasant Marc Bloch, Georges Bensoussan aimerait dire aux protagonistes d'aujourd'hui : "Sionistes, antisionistes, par pitié dites-nous ce que fut le sionisme !"


Brèves

Notre tradition

Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient, et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur de la synagogue, le vieux Moïché. Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise, et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !