Dimanche 18 septembre 2005 à 17h30 au CCJ
en partenariat avec le Centre Culturel Juif
Contes | Anecdotes souvenirs | Chants et musique |
---|---|---|
Le dernier des démons | Fortune et les puces | Compositions |
Le Golem | Rencontre avec deux anges | Traditionnels Yiddish |
Le rêve du monstre |
Prix des places
Renseignements et Billetterie
par la chorale Kodesh Vechol de Trieste,
en collaboration avec la Cappella Tergestina
sous la direction de Marco Podda
Dimanche 25 septembre 2005, à 17h30, à l'auditorium du Musée
1 | 2 | 3 |
---|---|---|
Shoshanat Ya'aqov | Any el Elohim ekrà | Koif, koinim |
Ele chomdo libi | Eliahu Hanavi | Hine ma tov |
Die Terken | Any Ma'amyn | V'enenu sireno |
Ashira Ladonai | Magen Avo | Bajtshe mir ojss |
Betzet Israel | Miralehs Geburtstag | Ma'oz Tzur |
Sevivon, sov, sov,... ! | Ygdal | Shalom Chaverim |
Les chorales
Kodesh Vechol et
Cappella Tergestina
Le chef de choeur, Marco Podda
Mercredi 2 novembre 2005 à 20h30 à l'auditorium du Musée,
en partenariat avec Musée en Musique
Nicolas Baldeyrou, clarinette
Musicien au talent hors du commun. Des ascensions et des descentes vertigineuses, des espiègles combinaisons legato-staccato, des régulations dynamiques instantanées, des attaques au plus haut du registre. et tout cela avec un timbre parfait, lumineux et raffiné, doté d'un naturel rare.
El Pais, 2001François Salque, violoncelle
Remarqué très jeune pour la "stupéfiante variété de couleurs, la sensibilité et la noblesse de son jeu", François Salque est reconnu comme l'un des violoncellistes les plus surprenants de sa génération. Il a été pendant cinq ans le violoncelliste du quatuor Ysaïe.
Edna Stern, piano
Si le goût musical, le phrasé ayant une respiration organique et le sens de la sonorité poétique ont encore de l'importance sur le marché des pianistes sans ambages, Edna Stern fait alors partie des grands espoirs de la jeune génération de pianistes
Abend ZeitungLe tarif adhérent est accordé au adhérents de Musée en musique
et à ceux du Cercle Bernard Lazare
La billetterie est assurée par Musée en Musique
Par la Compagnie Golem théâtre
Samedi 26 novembre à 20h30 et Dimanche 27 novembre à 17h30
au Petit Théâtre, 4 rue Pierre Duclot, Grenoble
Attention : deux représentations : choisissez votre date
Ce spectacle est dédié à Roger Pic, notre Ami,
et à Marco Lipszyc, mon grand-père,
qui, de là-haut n'ont cessé de nous envoyer des clins d'oeil.
Dans la Prague de l'Entre-deux-guerres, dans les cabarets et les cafés connus : Arco, le Café Montmartre, le Continental, le café Louvre, se côtoyèrent tchèques, allemands et juifs après l'immense bouleversement qui suivit la chute de l'empire Austro-hongrois.
Fin du monde chez Gogo (Chez Goldschmied fut un établissement de nuit particulièrement prisé de la Vieille-Ville) s'inspire d'histoires et de musiques tour à tour drôles, touchantes ou inquiétantes, nées au coeur de la cité de Prague, cité du Golem créé par le Rabbi Löw, mais aussi ville du Brave Soldat Chveïk et des alchimistes, Prague où le rêve est parfois éveillé et où la légende se mêle au quotidien. Dans une petite gare oubliée, un wagon depuis longtemps enraciné devient scène de cabaret. Le temps a perdu sa boussole et chacun raconte des lambeaux de son histoire : soldats de la Grande Guerre envoyés aux confins de la Russie, habitués des tavernes, écrivains circulant entre Prague, Vienne et Berlin, petits marchands du quartier juif... Fantômes oubliés là pour l'éternité ? Ou rêves prémonitoires de ceux que l'Histoire va rattraper ? Dans cette Mitteleuropa de l'Entre-deux-guerres on fait rire de tout bois, même si la gravité se terre souvent dans l'arrière-boutique. Histoires, musiques, chansons des cabarets de Prague et de Berlin, anecdotes du quartier juif et autres spécialités pragoises sont servies avec humour et dérision par une troupe d'acteurs et de musiciens tchèques et français. Complainte dérisoire d'un monde entrain de chavirer.
Ce que raconte « Fin du monde chez Gogo » ? La vie de Bohème des Tchèques, Juifs et Allemands qui se côtoyaient dans les cabarets de Prague avant que les choses ne se mettent à tourner mal. Quoi? S'exclamera-t-on, mais alors, c'est triste! Non ce n'est pas triste. Ce n'est même jamais triste. C'est au contraire un spectacle installé dans le sourire tellement les acteurs sont vivants, bourrés d'un talent qui revigore. La scène où les deux cuisiniers s'étripent arrache des larmes de rire. D'autres séquences sont d'une folle tendresse. Les types sont beaux, les filles jolies et quand tout ce petit monde chante, c'est fabuleux. Avec cette âme de cabaret, cette force de saltimbanques, on a envie de faire la fête le plus tard possible...
Pierre Vavasseur, Le Parisien
Jeudi 8 décembre à 20h30 à la bibliothèque du Centre Culturel Juif
L'oeuvre de Kafka nous introduit dans un univers si étrange et si énigmatique que des milliers de commentaires ont tenté d'en pénétrer le secret.
Qui est Kafka ? Un explorateur de l'imaginaire quelque peu névrosé ? Le témoin d'une époque où la bureaucratie broie les individus ? Un penseur de l'absurde comme le croyait Camus ? Un métaphysicien à la recherche de l'Absolu ?
Tous ces portraits comportent une part de vérité. Mais, si l'on met les récits fictifs de Kafka en relation avec les confidences de sa correspondance et de son journal, une évidence longtemps méconnue (sauf par son ami et exécuteur testamentaire Max Brod), se dessine clairement : la recherche qui traverse toute son oeuvre est inséparable de son judaïsme. Juif de Prague "occidentalisé" il n'a hérité que d'un "fantôme de judaïsme". A son époque, une rupture vient de s'effectuer dans la transmission de la tradition juive. Les Juifs de l'ouest ont choisi l'assimilation. Kafka a très mal vécu cette perte d'identité. Il a ressenti une sorte de fracture : il était juif et en même temps hors du judaïsme. Une grande partie de sa vie a été consacrée à la recherche douloureuse du chemin qui pourrait le conduire vers un judaïsme plus authentique; il n'a pas souffert d'être juif, mais de ne l'être pas assez.
Entrée libre
Extraits du recueil Lévitation de Cinthia Ozyck
Lecture mise en scène par Shirley Marek
Dimanche 11 décembre à 17h30 au Petit Théâtre 4 rue Pierre Duclot, Grenoble
Tout droit venue du Bronx, la première Golem de toute la tradition littéraire juive ! Ruth Puttermesser, qui rêve de donner naissance à des filles et ose rêver d'être maire de la ville de New York, engendre de ses propres mains une Golem, enfant fantastique de femme et d'ex employée de mairie, qui a soif d'aimer, d'être aimée, de faire le bien et de réaliser l'harmonie municipale à New York. Mais la réalité, la loi, la dure métaphysique n'ont que faire d'un Pardès sur terre, fût-il un paradis de civisme, de démocratie et de désintéressement. De ce paradis, impossible ou perdu, à moins qu'il ne soit que l'enfer, il ne va demeurer qu'une poignée de terre, une cendre blanche, seule trace dérisoire, et fabuleuse.
L'auteur : Cynthia Ozick, née en 1928 dans le Bronx, d'une famille juive chassée de Russie par les pogroms du début du siècle,
et réfugiée aux Etats-Unis.
Nouvelliste, romancière et auteur d'essais sur la littérature anglo-saxonne et le théâtre, Cynthia Ozick est reconnue comme l'une des grandes
figures de la création littéraire américaine.
Sont publiés en traduction française :
Une traduction partielle des Puttermesser Papers (1997 ), figure dans le recueil Lévitation :
les chapitres de la création et de la destruction de la Golem, Xanthippe, oeuvre de Ruth Puttermesser*.
Participation aux frais : 6 euros.
ou 10 euros avec le spectacle du lendemain Lettre au père de Franz Kafka
Présentation par Redith Estenne
Lecture par Charles Tordjman
Lundi 12 décembre à 20h au Petit Théâtre, 4 rue Pierre Duclot, Grenoble
1919 - Franz Kafka a trente-six ans. Quelques années avant sa mort, l'écrivain, qui commence timidement à être reconnu, rédige une longue lettre, qui ne parviendra jamais à son destinataire, son père. Hermann Kafka, prospère commerçant de Prague, est un homme bien charpenté, solide et plein de vitalité. Son fils a poussé tout en hauteur. Il est renfermé et mal assuré. Tout semble les séparer et les pousser au conflit.
Pourtant, la Lettre au père n'est pas un virulent règlement de comptes ni même un réquisitoire. Franz Kafka établit tout simplement un constat très amer. La très envahissante énergie de son père a fini par le comprimer, corps et âme. La voix tonitruante d'Hermann fait taire celle de Franz. La présence physique de l'un fait de l'ombre à la silhouette fragile de l'autre. Ce très inégal rapport de forces s'étend à la vie entière de l'écrivain. Ses goûts personnels, ses amitiés et ses impossibles projets de mariage, vont dépendre de la sentence paternelle qui devient incompréhensible et arbitraire.
Mais, Kafka ne cesse de voler au secours de l'accusé. C'est l'image du père, bien plus que le père réel, qui est la cause du sentiment de culpabilité qui ronge l'écrivain, au point que, comme le dit Joseph K. dans Le procès : «Il craint que la honte ne lui survive.»
A. RosaLire, mars 1995
Participation aux frais : 6 euros
Brèves
Il y a longtemps, dans une synagogue d'Odessa avait lieu un service religieux.
La moitié des présents s'est mise debout, et l'autre moitié est restée assise.
Les assis ont commencé à réclamer que les autres se rassoient,
et ceux qui étaient debout ont réclamé que les autres suivent leur exemple...
Le rabbin, qui ne savait pas quoi faire, décida de s'adresser au fondateur
de la synagogue, le vieux Moïché.
Il invita un représentant de chaque fraction, et ils allèrent tous chez Moïché
pour lui demander conseil.
Le représentant des "debout" demanda :
- Être debout pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le représentant des "assis", tout content, demanda :
- Alors, se tenir assis pendant le service – est-ce notre tradition ?
Moïché répondit :
- Non, ce n'est pas notre tradition.
Le rabbin, perplexe, dit :
- Mais... pendant le service, une moitié se met debout et l'autre reste assise,
et les querelles s'ensuivent...
- Voilà! - dit le vieux Moïché. - Ça, c'est notre tradition !